- Fils, j'ai eu l'occasion de voir des tas de trucs à gerber dans ma vie, mais là c'est une vraie dégueulasserie... R'garde moi ce travail.
Le fait est que travailler à la masse cloûtée, faut pas avoir peur de se salir. Le grand Brown hausse les épaules et se désintéresse de sa victime pour s'adonner à son activité favorite : lancer des regards haineux et hautains à son entourage, de son sale oeil vicieux. Le vieux sent bien que le travail vraiment cradingue, ça va être à lui de s'en charger. Il dégaine un vieux schlass tout émoussé en se penchant sur "la chose".
- L'est encore plus moche au d'dans qu'au dehors. Qu'est-ce-qu'il chlingue putain... l'a du bouffer un cimetière, pas possible autrement.
Le temps de ces quelques considérations, le mutant fignole encore un peu son agonie, pousse quelques râles pitoyables puis c'est fini. Pauvre créature... au début ils l'avaient pris pour un genre de gros sanglier, de loin. La poche plastique remplie de victuailles qu'il trimballait les avait à peine interpelés sur le coup, et de toute façon une fois lancés c'était trop tard. Bref, ce qui était fait était fait, on n'allait pas épiloguer là-dessus cent sept ans, et le vieux Redding se met à l'ouvrage. Parce qu'il s'agirait pas de perdre toute cette viande, quitte à choper une chiasse carabinée ou une tripotée de parasites, de ceux qui atteignent les 12 mètres quand ils sont en pleine forme... en attendant ça calerait l'estomac, et on verrait bien demain.
- Faudra le faire cuire longtemps ce salaud-là... Oh oh, on dirait que ça s'agite dans le coin.
En effet, le voisinage commençait à se rapprocher, qui en agitant sa batte de base-ball, qui en ricanant l'air mauvais.
- Fils, j'ai l'impression que ce machin c'était leur pote. Vaut mieux que ça soye moi qui leur parle, rapport à la diplomatie et tout ça. Hum hum... Cool.